mercredi 27 juin 2012

Billet du jour : Le complexe de la tortue (ninja rouge)


Bon ok le titre de ce billet ne vous évoquant sûrement pas grand chose ou si, peut-être que je régresse, je m’explique. On va remonter loin dans mon enfance je vous préviens. Il s’avère que ma chère Maman, après avoir mis au monde ma grande sœur prénommée Vanessa six ans plus tôt a choisi, avec l’aide de mon Papa de me donner à moi un prénom mixte. Alors qu’à la base, s’ils ne s’étaient pas concertés – chose qui arrive rarement quand des parents attendent un enfant – je me serais appelée Alicia si Maman avait été toute seule, et Céline ou Louise si Papa était macho et ne demandait pas l’avis de Maman. C’est pas que j’adore les prénoms que je viens de citer, mais ils ont un avantage et pas des moindres, ils sont féminins. Parce que certes, Raphaëlle c’est joli et maintenant que je suis adulte, mature et responsable - ... -  j’apprécie mon prénom à sa juste valeur mais ça n’a pas toujours été le cas.

Raphaël(le), c’est plus souvent attribué à un petit garçon qu’à une petite fille et déjà rien que ça c’est chiant. Parce que quand t’es petite, et qu’un dessin animé des Minikeum’s a un de ses personnages principal qui s’appelle Raphaël et que de surcroît c’est une tortue, c’est pas tous les jours faciles dans la cour de récré. Alors imaginez quand en plus Ferrero sort la variante de ses rochers : Les Rafaelos. Déjà que j’aimais pas mon prénom, mais alors là on touche le fond, et c’est reparti pour les blagues vaseuses de mes petits camarades de classe. Rassurez-vous, j’avais quand même des copains et des copines, c’est pas handicapant à ce point-là, mais quand on est haute comme trois pommes, un petit détail nous paraît une montagne.  Et j’insisterais de plus sur le fait  que je n’aime ni les tortues, ni les Rafaelos.

Puis après les épisodes où j’étais une tortue ninja et où j’étais affublée d’un surnom représentant une boule blanche recouverte de copeaux de noix de coco, - la classe ! – la Star Académy fait son entrée sur nos petits écrans et là re-belotte, la prof de théâtre, Raphaëlle est surnommée Raphy. Je vous raconte pas le nombre de fois où des copines à fond dans le show arrivaient dans la cour du collège, me disait « Raphyyyyyyy ! » et baissait du coup considérablement dans mon estime. Je déteste ce surnom, moi, on m’appelle Rapha, faut pas chercher de variantes.

Et gardons le meilleur pour la fin, lorsque tu commences à te faire draguer par les garçons ô combien intelligents « Eh mademoiselle tu t’appelles comment ? Raphaëlle. Ah mais t’es un mec en fait ?! Quoi, ça te fait pas rire ? Tu vois ma tête là ? Tu la vois bien ? Bah j'suis au maximum de mon sourire."
 
Bref, vous comprenez que ça n’a pas été facile tous les jours mais même avec toutes les remarques et autres appréciations plutôt débiles entendues, je crois que depuis que je suis sortie de l’adolescence – je ne saurais pas trop vous dire quand exactement mais j'en suis sortie – j’aime mon prénom et je trouve que finalement mes parents ont fait un bon choix.  Parce qu'au moins, moi j'ai un prénom original. 

Pour terminer en faisant un cliché genre je vis dans le monde des Bisounours, je dirais que quelles qu'elles soient, nos différences sont nos atouts et que si nous étions tous pareils finalement on se ferait chier, parce qu'en y réfléchissant, c'est parce que la plupart des personnes que l'on aime sont différentes de nous qu'elles nous apportent tant...

Sur ce, j'vais aller rejoindre mon lit ainsi que Mlle Bradshaw dans "Le journal de Carrie".
Bisous bisous.
Mademoiz'Ëlle.


1 commentaire:

  1. Et raphouille?raphmouth? Ca te plais pas? Sinon j'aime les raffaello,jdis ca jdis rien..

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